Lutte contre les frelons Asiatiques. Compte rendu de la réunion du 11/05

La ferme du coq à l’âne recevait, avec le collectif des Paysans et des Gens, les membres du GDSA85 pour une information sur les frelons asiatiques et sur le piégeage de ces nuisibles.



ÉTAT ACTUEL DE LA SITUATION EFFECTUÉ PAR LE GDSA (Groupement de Défense Sanitaire Apicole) :
Le site du GDSA de Vendée est consultable à l’adresse suivante https://www.gdsa85.fr
Ont été recensés et détruits en Vendée : 1 nid tous les 200 ha.
La population augmente partout d’année en année.
Le prix d’un piège à frelon sélectif est de 50 euros en passant par le groupement et 70€ en direct. Pièges Jafré. https://www.jabeprode.fr/fr



Pour en obtenir ou pour participer au recensement des frelons, il faut remplir un formulaire papier ou le faire en ligne sur «framaforms ». (site adressé seulement aux adhérents du groupement).
Mr Aldebert était le référent pour l’île d’Yeu, il passe le relais à Julien Le Rol.

En Vendée, deux communautés de communes ont été sélectionnées pour cibler un maximum de nids et concentrer l’action : Vie et Boulogne avec 100 pièges mis à disposition par le GDSA.

Le GDSA met à disposition 8 pièges pour les apiculteurs de l’île d’Yeu. 

Ces pièges sont à placer sur une chaise sous un buisson fleuri ou près des ruches ( attention aux rongeurs : rats, hérissons…) Les pièges présentés ce jour sont des pièges sélectifs pour ne pas attraper les autres insectes.

Ils sont fournis sans couvercle. Il faut donc en rajouter un qui dépasse un peu, car la boite n’est pas étanche.

DESCRIPTION DU FRELON ASIATIQUE ET DE SON ENVIRONNEMENT :

Un nid peut contenir 500 fondatrices qui hibernent l’hiver, plutôt en terre ou dans des tas de bois et qui pourront se reproduire l’année suivante. Chaque nid produit environ 15000 insectes, il faut, en conséquence, multiplier les pièges pour couvrir la surface et multiplier les possibilités de piéger les fondatrices.
Une fondatrice fait au moins 3 cm de long alors que les autres font 2 cm.
Une fondatrice fait une quinzaine d’ouvrières dans un premier nid de petite taille.
Il faut 40 jours pour faire une ouvrière, la reine les fait au fur et à mesure. Quand la colonie a grandi, elles (reine et ouvrières) migrent dans un nid plus grand que les ouvrières l’aide à construire.
Il n’y a qu’une seule reine par nid.
La colonie mange 10 à 15 kg par nid, soit 100 000 insectes.
Un frelon asiatique a, en moyenne, 1 à 1,5 km de rayon d’action et peut voler de 10 à 15 km.

Comme ils ont besoin d’eau, il y a plus de nid dans les zones humides.
En général, le nid se trouve plutôt en hauteur, mais on s’aperçoit que les frelons asiatiques commencent à descendre à 1m de hauteur.

À partir de novembre, les nids se désagrègent, ils sont vides. S’il n’a pas été détruit, il peut rester des larves de futures fondatrices.

Il faut piéger au printemps pour attraper les fondatrices (jusqu’à fin juin) et octobre/novembre pour les empêcher d’hiberner. 

À partir de juillet, c’est des ouvrières que l’on attrape et donc il y a moins d’intérêt.

Il est préférable de détruire les nids la nuit, car toute la colonie est rentrée. Dans la journée, des ouvrières potentiellement fécondées seront sorties du nid et pourront reconstruire d’autres nids plus loin.
Le nid de frelon asiatique est sphérique alors que le nid de frelon européen est plus petit, plus en forme de ballon de rugby et est plus caché dans des troncs d’arbres ou sous des tuiles….

LE TERRITOIRE DE L’ÎLE D’YEU :

L’île d’Yeu fait 4 000 ha.
Le frelon asiatique est présent sur l’île depuis 6 à 7 ans.

Julien Le Rol, notre référent, devra répondre à l’enquête, notamment comptabiliser le nombre de nids, leurs emplacements, la population du nid, l’emplacement du piège, le nombre d’individus capturés.
Il devra s’occuper de la destruction des insectes piégés. Il peut se faire assister par un adjoint afin que ces actions ne soient pas trop chronophages…

Il faut demander à la mairie la prise en charge de la destruction sur les parcelles communales ainsi que sur les propriétés privées, ainsi qu’un budget pour l’achat de pièges.
La destruction d’un nid coûte 680 euros lorsqu’il est accessible et augmente de 30 à 40 euros s’il est très haut.

PIÈGE ARTISANAL :
Deux bouteilles en plastique, le goulot coupé de l’une, tête en bas, emboîtée dans le cul de l’autre.
Faire des trous de 5,5 mm pour que les autres insectes se sauvent et un perchoir pour que les insectes se posent à l’intérieur du piège et trouve l’issue.
Au fond du piège, mettre 1/3 de bière brune, car plus d’odeur, 1/3 de sirop de fruits rouges et 1/3 de vin blanc (l’abeille n’aime pas l’alcool).
Orienter le piège de façon à ce que l’odeur se diffuse correctement et attire les frelons.
Un exemple de piège artisanal et son mode de construction sur le site promesse de fleurs.


Il existe aussi des pièges commercialisés à destination du grand public (plus simples et moins sélectifs que les pièges proposés par le GDSA). Comme le piège HAPPY-TRAP proposé chez apiculture.net

La poule de Janzé serait plus virulente pour manger les insectes et donc les frelons… . À tester, aucune preuve sur le sujet.

COMPTE RENDU DE LA RÉUNION À LA MAIRIE DE L’ÎLE D’YEU

Suite à la réunion entre le GDSA des apiculteurs de l’île d’Yeu et des membres du collectif des Paysans et des gens, s’est tenue une réunion à la mairie.
Les représentant de la commune :étaient Valérie AURIAUX (élue à l’environnement), Véronique BOUTEAU (service environnement), Nadine DROUET (service ressources humaines), Jean JACQUEMONT (employé municipal et apiculteur).
Les représentants du GDSA 85 étaient :Yves PIDOU (vice-president du GDSA 85), Roselyne JOLY (trésorière du GDSA85).
Les représentants des apiculteurs et du collectif étaient : Thierry ALDEBERT (apiculteur), Michel LEHAUT (apiculteur), Julien Le Rol (apiculteur), Mireille et Raymond CHAILLOU (apiculteur et membres du collectif des paysans et des gens).

En début de séance, chaque personne s’est présentée avant qu’Yves PIDOU explique les actions menées par le Groupement de défense sanitaire apicole (GDSA). 

Avec la pression croissante du frelon asiatique sur les populations d’insectes, entre autres les abeilles, il convient de mener une action attentive et efficace de prévention. Yves PIDOU a présenté les expériences en cours du GDSA dans deux communautés de communes vendéennes destinées à éradiquer un maximum de reines fondatrices, afin d’éviter la prolifération de nids de cette espèce dangereuse pour nos colonies d’abeilles, les insectes de manière générale et les humains. 275 pièges ont été installés dans le département de la Vendée. Pour information, un nid de frelons asiatiques consomme, sur une saison (de mai à novembre), 11 kilos d’insectes. Une colonie peut créer chaque année jusqu’à 500 reines fondatrices de nids. Chaque nid contient environ 15 000 insectes. Le frelon asiatique met en péril, non seulement, les colonies d’abeilles, mais également l’écosystème. En effet, les oiseaux sont impactés par le manque de nourriture. Le nombre exact de nids détruits l’année passée sur l’île d’Yeu n’est pas connu, mais l’impact sur nos colonies d’abeilles est très important ! Certains, comme l’éleveur de reines, ont perdu 30% de leur cheptel et d’autres la quasi-totalité !

Actions prévues :
Il a été convenu avec la mairie de créer des supports écrits pour communiquer sur le sujet dans « Yeu troc » (Facebook), sur le site de la mairie et sur les panneaux d’affichage municipaux. Les ambassadeurs feront également un travail d’information sur leur stand cet été. Une intervention est prévue sur Neptune FM avec les apiculteurs. La création de pièges avec des jeunes a également été discutée. 

Il n’est pas possible de prévoir un budget pour l’achat de pièges dans l’immédiat mais cela sera évoqué prochainement au niveau municipal. Une demande de participation de la commune pour la destruction des nids a été demandée afin d’inciter les particuliers à les signaler. Il est plus économique de poser des pièges afin d’éradiquer les reines fondatrices dès le début du printemps pour éviter la formation des nids et de couteuses interventions pour les détruire. Dans ce but, le GDSA a prêté et remis huit pièges aux apiculteurs et à la mairie. En contrepartie, les personnes ayant reçu un piège seront chargées de comptabiliser mensuellement les prises. Julien Le ROL a été désigné comme référent pour centraliser ces informations et les transmettre au GDSA.

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Hommage du collectif à Cristi .

Ardente militante du vivant, Cristi a rendu son tablier dans la renaissance du printemps.

Attachée à la fécondation des terres islaises, à l’épanouissement des cultures sans pesticides, elle a oeuvré sur son chemin, inlassablement, pour une île nourricière respectueuse de la vie.

Dans son jardin de la rue Saint-Amand, elle semait il y’a peu des tomates et petits pois. Fidèle à elle même, elle travaillait la terre pour l’avenir – pour après elle, pour autour d’elle, pour plus loin qu’elle.

De son passage, nous recueillons les fruits, nombreux et savoureux. Rigueur, réflexion, détermination, ténacité, solidarité, musique, rires et poésie… Nous en ferons germer les graines, en hommage à l’amie et à la grande dame qu’elle demeure dans nos cœurs.

« Nous on veut continuer à danser encore

Voir nos pensées enlacer nos corps

Passer nos vies sur une grille d’accords »

Soutiens au mouvement des pécheurs de l’Île d’Yeu

Le collectif agricole s’associe à la lutte des marins-pêcheurs qui subissent des directives de fermetures de zones de pêche .

Photo Ouest France

Les équipages de l’îled’Yeu sont particulièrement impactés par les fermetures dans le Golfe de Gascogne. Et cela après la réduction des quotas sur la sole en 2022.

La pêche pratiquée par les marins Islais est une pêche artisanale, durable avec des professionnels utilisant les engins les plus sélectifs possibles, et c’est eux qui vont souffrir de ces mesures.

La fermeture de ces zones de pêche n’impactera que peu la filière industrielle qui par des engins de grande taille est peu ou pas sélective et ravage les océans. C’est la pêche industrielle qui détruit l’équilibre des poissons dans la mer. Voir l’article de Reporterre: https://reporterre.net/Peche-industrielle-comment-les-Pays-Bas-vident-les-eaux-francaises

Encore une fois, les petits trinquent pour les gros.

Nous ne voulons pas que L’ÎLE D’YEU n’ait plus que le tourisme comme source économique. L’île doit conserver ses deux pans de son économie ancestrale « La Pêche Artisanale » et « L’agriculture Paysanne ». C’est en étant solidaire, en nous unissant, marins, agriculteurs, commerçants artisans citoyens que nous pouvons maintenir la vie sur l’Île d’Yeu. En étant tous solidaires nous pouvons y arriver.

Assemblée Générale ordinaire et extraordinaire

Le 31 mars prochain se tiendra l’assemblée générale EXTRAORDINAIRE, suivie de l’assemblée générale ORDINAIRE de notre association.

L’Assemblée EXTRAORDINAIRE portera sur le changement de nom, et donc de logo
Vous trouverez, ci dessous, les propositions qui seront faites.

Pour chacune des deux propositions de nom il y a deux déclinaisons de logo.

Proposition 1 Des Paysans et des Gens
Propôsition 2 Paysan et Citoyens

Puis se tiendra l’assemblée générale ORDINAIRE, dont l’ordre du jour est en pièce jointe.

Seule les membres à jour de cotisation pourrons prendre part au vote des assermblées générales.

Pour c(elles) eux qui ne pourraient participer, un pouvoir de représentation, peut être demandé en envoyant un courriel au collectif agricole, que je vous invite à retourner dans les meilleurs délais.
Comptant sur votre présence des plus nombreuses recevez chers membres, partenaires, sympathisants, l’expression de toute ma considération.

Seul les membres à jour de cotisations peuvent voter les points à l’ordre du jour des Assemblées Générales extraordinaire et ordinaire.

Lionelle ARNAUD
Présidente du Collectif agricole
mail : collectif.agriocole.yeu@hotmail.fr
Blog : https://collectifagricoleiledyeu.wordpress.com/

Carnet de voyage: L’agriculture de l’île d’Yeu

Avec le soutien du Comité de développement de l’agriculture (CDA), du Collectif agricole et de Yeu Demain, Cristi Cohen vient de publier « CARNET DE VOYAGE, entre terre et mer, l’agriculture islaise au fil du temps ». Un livret de 38 pages qu’elle a écrit et illustré.

À travers de nombreuses aquarelles poétiques et un texte tout à la fois accessible et érudit, elle donne à saisir de façon plaisante un pan de la vie islaise d’autrefois.

Un joli cadeau de Noël pour les lecteurs et lectrices de tous âges.

Disponible à la Maison de la presse au prix de 10 € TTC et à l’office du tourisme.

Une séance de signature aura lieu à la maison de la presse le :
Mercredi 21 Décembre de 11H00 à 12H30
Vendredi 23 Décembre de 11H00 à 12H30

Les campagnes d’échenillage reprennent… Si vous voulez vous former, rejoignez le groupe « Lutte au naturel contre la chenille processionnaire

Le travail assidu du groupe d’échenilleurs et d’échenilleuses animé par Marie Christine Duliège depuis 2015 porte ses fruits. Les chenilles processionnaires sont moins nombreuses, leurs nids plus rares, et la santé des pins s’améliore. Cependant il ne faut pas baisser la garde.

Nous bénéficions toujours du soutien du service des Espaces verts de la Mairie et de celui du Collectif agricole. Notre groupe s’étoffe et nous serons heureux et heureuses de vous y accueillir si vous souhaitez nous rejoindre pour participer à nos campagnes et vous former aux méthodes naturelles qui sont les nôtres.

Je vous propose donc de faire la prochaine campagne le vendredi 21 octobre .

Pour vous renseigner et nous rejoindre :

Collectif Agricole/ Groupe « Lutte au naturel contre la chenille processionnaire »

mc@duliege.com  et 06 0874 4618
46 Chemin de l’Îlia 85 350 L’Île d’Yeu

-- 
Marie-Christine Duliège
46 Chemin de l'Îlia
85350 L'Île d'YEU
06 0874 4618
mc@duliege.com

Réhabilitation de la mare de Ker Chauvet

Dans le cadre du projet « Au f’île de l’eau » porté par le Comité de développement de l’agriculture (CDA) à l’île d’Yeu, l’inventaire des mares, permet de prioriser les travaux de réhabilitation nécessaires pour que les mares retrouvent toutes leurs fonctions (réservoirs de biodiversité, drainage des parcelles et fluidité des cours d’eau, réserves d’eau pour les activités agricoles et les animaux, entretien de la friche…).

Une vidéo pour en savoir plus :