La ferme du coq à l’âne recevait, avec le collectif des Paysans et des Gens, les membres du GDSA85 pour une information sur les frelons asiatiques et sur le piégeage de ces nuisibles.

ÉTAT ACTUEL DE LA SITUATION EFFECTUÉ PAR LE GDSA (Groupement de Défense Sanitaire Apicole) :
Le site du GDSA de Vendée est consultable à l’adresse suivante https://www.gdsa85.fr
Ont été recensés et détruits en Vendée : 1 nid tous les 200 ha.
La population augmente partout d’année en année.
Le prix d’un piège à frelon sélectif est de 50 euros en passant par le groupement et 70€ en direct. Pièges Jafré. https://www.jabeprode.fr/fr

Pour en obtenir ou pour participer au recensement des frelons, il faut remplir un formulaire papier ou le faire en ligne sur «framaforms ». (site adressé seulement aux adhérents du groupement).
Mr Aldebert était le référent pour l’île d’Yeu, il passe le relais à Julien Le Rol.
En Vendée, deux communautés de communes ont été sélectionnées pour cibler un maximum de nids et concentrer l’action : Vie et Boulogne avec 100 pièges mis à disposition par le GDSA.
Le GDSA met à disposition 8 pièges pour les apiculteurs de l’île d’Yeu.
Ces pièges sont à placer sur une chaise sous un buisson fleuri ou près des ruches ( attention aux rongeurs : rats, hérissons…) Les pièges présentés ce jour sont des pièges sélectifs pour ne pas attraper les autres insectes.
Ils sont fournis sans couvercle. Il faut donc en rajouter un qui dépasse un peu, car la boite n’est pas étanche.
DESCRIPTION DU FRELON ASIATIQUE ET DE SON ENVIRONNEMENT :
Un nid peut contenir 500 fondatrices qui hibernent l’hiver, plutôt en terre ou dans des tas de bois et qui pourront se reproduire l’année suivante. Chaque nid produit environ 15000 insectes, il faut, en conséquence, multiplier les pièges pour couvrir la surface et multiplier les possibilités de piéger les fondatrices.
Une fondatrice fait au moins 3 cm de long alors que les autres font 2 cm.
Une fondatrice fait une quinzaine d’ouvrières dans un premier nid de petite taille.
Il faut 40 jours pour faire une ouvrière, la reine les fait au fur et à mesure. Quand la colonie a grandi, elles (reine et ouvrières) migrent dans un nid plus grand que les ouvrières l’aide à construire.
Il n’y a qu’une seule reine par nid.
La colonie mange 10 à 15 kg par nid, soit 100 000 insectes.
Un frelon asiatique a, en moyenne, 1 à 1,5 km de rayon d’action et peut voler de 10 à 15 km.
Comme ils ont besoin d’eau, il y a plus de nid dans les zones humides.
En général, le nid se trouve plutôt en hauteur, mais on s’aperçoit que les frelons asiatiques commencent à descendre à 1m de hauteur.
À partir de novembre, les nids se désagrègent, ils sont vides. S’il n’a pas été détruit, il peut rester des larves de futures fondatrices.
Il faut piéger au printemps pour attraper les fondatrices (jusqu’à fin juin) et octobre/novembre pour les empêcher d’hiberner.
À partir de juillet, c’est des ouvrières que l’on attrape et donc il y a moins d’intérêt.
Il est préférable de détruire les nids la nuit, car toute la colonie est rentrée. Dans la journée, des ouvrières potentiellement fécondées seront sorties du nid et pourront reconstruire d’autres nids plus loin.
Le nid de frelon asiatique est sphérique alors que le nid de frelon européen est plus petit, plus en forme de ballon de rugby et est plus caché dans des troncs d’arbres ou sous des tuiles….


LE TERRITOIRE DE L’ÎLE D’YEU :
L’île d’Yeu fait 4 000 ha.
Le frelon asiatique est présent sur l’île depuis 6 à 7 ans.
Julien Le Rol, notre référent, devra répondre à l’enquête, notamment comptabiliser le nombre de nids, leurs emplacements, la population du nid, l’emplacement du piège, le nombre d’individus capturés.
Il devra s’occuper de la destruction des insectes piégés. Il peut se faire assister par un adjoint afin que ces actions ne soient pas trop chronophages…
Il faut demander à la mairie la prise en charge de la destruction sur les parcelles communales ainsi que sur les propriétés privées, ainsi qu’un budget pour l’achat de pièges.
La destruction d’un nid coûte 680 euros lorsqu’il est accessible et augmente de 30 à 40 euros s’il est très haut.
PIÈGE ARTISANAL :
Deux bouteilles en plastique, le goulot coupé de l’une, tête en bas, emboîtée dans le cul de l’autre.
Faire des trous de 5,5 mm pour que les autres insectes se sauvent et un perchoir pour que les insectes se posent à l’intérieur du piège et trouve l’issue.
Au fond du piège, mettre 1/3 de bière brune, car plus d’odeur, 1/3 de sirop de fruits rouges et 1/3 de vin blanc (l’abeille n’aime pas l’alcool).
Orienter le piège de façon à ce que l’odeur se diffuse correctement et attire les frelons.
Un exemple de piège artisanal et son mode de construction sur le site promesse de fleurs.

Il existe aussi des pièges commercialisés à destination du grand public (plus simples et moins sélectifs que les pièges proposés par le GDSA). Comme le piège HAPPY-TRAP proposé chez apiculture.net


La poule de Janzé serait plus virulente pour manger les insectes et donc les frelons… . À tester, aucune preuve sur le sujet.

COMPTE RENDU DE LA RÉUNION À LA MAIRIE DE L’ÎLE D’YEU
Suite à la réunion entre le GDSA des apiculteurs de l’île d’Yeu et des membres du collectif des Paysans et des gens, s’est tenue une réunion à la mairie.
Les représentant de la commune :étaient Valérie AURIAUX (élue à l’environnement), Véronique BOUTEAU (service environnement), Nadine DROUET (service ressources humaines), Jean JACQUEMONT (employé municipal et apiculteur).
Les représentants du GDSA 85 étaient :Yves PIDOU (vice-president du GDSA 85), Roselyne JOLY (trésorière du GDSA85).
Les représentants des apiculteurs et du collectif étaient : Thierry ALDEBERT (apiculteur), Michel LEHAUT (apiculteur), Julien Le Rol (apiculteur), Mireille et Raymond CHAILLOU (apiculteur et membres du collectif des paysans et des gens).
En début de séance, chaque personne s’est présentée avant qu’Yves PIDOU explique les actions menées par le Groupement de défense sanitaire apicole (GDSA).
Avec la pression croissante du frelon asiatique sur les populations d’insectes, entre autres les abeilles, il convient de mener une action attentive et efficace de prévention. Yves PIDOU a présenté les expériences en cours du GDSA dans deux communautés de communes vendéennes destinées à éradiquer un maximum de reines fondatrices, afin d’éviter la prolifération de nids de cette espèce dangereuse pour nos colonies d’abeilles, les insectes de manière générale et les humains. 275 pièges ont été installés dans le département de la Vendée. Pour information, un nid de frelons asiatiques consomme, sur une saison (de mai à novembre), 11 kilos d’insectes. Une colonie peut créer chaque année jusqu’à 500 reines fondatrices de nids. Chaque nid contient environ 15 000 insectes. Le frelon asiatique met en péril, non seulement, les colonies d’abeilles, mais également l’écosystème. En effet, les oiseaux sont impactés par le manque de nourriture. Le nombre exact de nids détruits l’année passée sur l’île d’Yeu n’est pas connu, mais l’impact sur nos colonies d’abeilles est très important ! Certains, comme l’éleveur de reines, ont perdu 30% de leur cheptel et d’autres la quasi-totalité !
Actions prévues :
Il a été convenu avec la mairie de créer des supports écrits pour communiquer sur le sujet dans « Yeu troc » (Facebook), sur le site de la mairie et sur les panneaux d’affichage municipaux. Les ambassadeurs feront également un travail d’information sur leur stand cet été. Une intervention est prévue sur Neptune FM avec les apiculteurs. La création de pièges avec des jeunes a également été discutée.
Il n’est pas possible de prévoir un budget pour l’achat de pièges dans l’immédiat mais cela sera évoqué prochainement au niveau municipal. Une demande de participation de la commune pour la destruction des nids a été demandée afin d’inciter les particuliers à les signaler. Il est plus économique de poser des pièges afin d’éradiquer les reines fondatrices dès le début du printemps pour éviter la formation des nids et de couteuses interventions pour les détruire. Dans ce but, le GDSA a prêté et remis huit pièges aux apiculteurs et à la mairie. En contrepartie, les personnes ayant reçu un piège seront chargées de comptabiliser mensuellement les prises. Julien Le ROL a été désigné comme référent pour centraliser ces informations et les transmettre au GDSA.